lundi 20 juillet 2015

Trail des Passerelles du Monteynard 35kms

Le Trail des Passerelles.

Je m'étais toujours dit qu'en tant que triathlète de niveau moyen. Le trail ne nécessite pas pour moi de préparation spécifique (grosse erreur).
Dans ma préparation pour le Triathlon des Gorges de l'Ardeche fin Aout, ce trail constitue une bonne base foncière en pleine chaleur.

On part avec mes acolytes traileurs, mon cous Mat et le bloggeur connu et reconnu David que je vous invite à visiter. Sa capacité à décrire et sa capacité rédactionnelle sont bien au dessus de ce que je vous proposerais.

Le lac du Monteynard, à 1/2h de Grenoble est le paradis de mes amis kiteurs et planchistes. Le vent y semblant relativement présent. Ce lac constitue une retenue d'eau issue du Drac. Il est aussi connu pour les  2 passerelles himalayennes le traversant. Ces dernières ayant données le nom à l'évenement.
Trail des Passerelles du Monteynard. L’événement attire près de 2800 traileurs, ce qui constitue un gage de qualité à confirmer.

Nous arrivons donc Samedi en fin de journée sur le site. D'une part pour récupérer nos dossards un peu à la rache et d'autre part pour passer une nuit au sein de la Ferme du Gabert


La ferme du Gabert est située au pied du Vercors entre Gap et Grenoble. Le spot constitue un havre de paix atypique et semble être le paradis des randonneurs. L'accueil réalisé par Céline la propriétaire se fait de manière familial et décomplexé. On se sent chez soi et vraiment déconnecté.

La nuit est courte mais bonne après de bonnes migraines jusqu'à tard le soir.

Levée 6h, le paysage au réveil est splendide et nous met dans le bain.
Vue depuis le site de la Ferme Gabert


Direction Treffort Base nautique.
Nous arrivons sur le site et déjà les bénévoles nous aiguille tôt et avec le sourire, les voitures sont rangées pour permettre à tous une sortie facilitée du site. En effet accueilir 2500 participants et au moins plus de la moitié en véhicule constitue un prouesse logistique parfaitement réalisée.


 Nous retrouvons David au départ, après un petit café avalé sur la base de départ.
Il nous annonce la parcours roulant, même si l'évenement constitue pour moi une première dont les valeurs de D+ et le kilomètrage constituent une source d'inquiétude.

Les galériens

Le départ


 Nous voila sur la ligne de départ, placés à l'arrière du peloton. Connaissant les départs toujours rapide. Je suis parti pour une course de gestion. Sortant d'une semaine à charge importante après 6h de vélo depuis Lundi et d'une tendinite au moyen fessier. Mon dernier mois en course à pied se résume à à moins de 30kms et sur route. Autant dire que cela ne constitue pas des fondations optimales.
 
8h33 ca y est on est parti!!!

Le départ longe le lac en direction de la première passerelle Ebron au Pas du Berlioz. Comme prévu, tout le monde démarrent sur les chapeau de roues, je dois me situer dans les 60 derniers. Deux solutions, soit mes amis traileurs sont redoutables et je vais finir dans les derniers, soit tout le monde part trop vite au vue des conditions caniculaires et du parcours. Bref je reste sur mes puls habituelles pour ce type d'effort.

Les passerelles se passent en marchant, ça bouchonne light mais les premiers pas sur la passerelle nous font comprendre pourquoi il est interdit de courir. Ça ballote sévère, on est pas rassuré et on espère que l'ingénieur de l'ouvrage a bien fait les notes de calculs.




Direction la passerelle Drac, le parcours devient sous bois et commence à se niveler. Mais ça reste assez simple, le parcours ne présentant pas de technique de franchissement important. Le traffic est constant mais à aucun moment nous ne sommes bloqués.





Nous arrivons sur Savel plage ou ma casquette ira faire un tour dans l'eau, après 11kms la chaleur est déja bien présente. Le premier ravito est la, au vue du monde en présence, je décide de ne pas m’arrêter, mes réserves en eau et nourriture étant conforme pour rejoindre le deuxième ravito.
 C'est parti pour la première difficulté du parcours, l’ascension du Senepy en direction de la côte de Mayres pour atteindre 1173m. 6kms d'ascension et 600m de D+ sur une route forestière. Je reprend pas mal de gens sur cette partie.



Direction la descente vers Mayres Savel et le deuxième ravito. Ça descend fort et vite pour la plupart des mes collègues, je tente de gérer car les puls ont tendance à monter. La descente constitue un point vraiment important à gérer dans cette discipline (à noter pour la suite). Je souffre plus qu'en montée.

Petite fontaine, jet d'eau et un ravito super bien achalandé. Les bénévoles se plient en 4 pour notre service, avec une gentilesse et un sourire qui remotive. Je m'arrete une bonne 10aine de minutes, ca fait du bien. Je suis déjà bien éprouvé, la descente a tué les gambettes. J'y retrouve David que la descente a un peu cassé sur un genou, nous repartirons ensemble.

Nous sommes au 20ème kilomètres, nous avons la moitié du D+. A ce moment je me dis que la fin va être longue.

Une petite bute et une petite descente nous ramènent à la passerelle Drac, la partie entre les deux parcelles sera commune à celle du départ mais dans l'autre sens.
Les randonneurs et bénévoles ont toujour un petit mot pour nous relancer. Car à partir de la, dès que tu marches en montée, repartir en courant est un supplice ou tu es capable de définir l'ensemble des muscles de la jambe avec précisions.


La passerelle Ebron nous accueille pour le ravito avant la dernière difficulté qui va nous amener à Côte Rouge. Je suis balloné, je pense que mon hydratation et les descentes ont transformé mon estomac en un organe ultra sensible quelque peu gênant. J'avale un coca et une banane et c'est parti pour le chemin de croix. Cette montée est ombragée en petit single bien sympa mais aussi bien pentu.
Nous arrivons à Bourny à mi ascension à 1000m du dernier ravito. Il fait plaisir à voir même si mes compagnons de virée sont persuadés qu'il est situé au sommet, il reste 1000m d'ascension et 200m de D+. La foule et les bénévoles sont présents de manière disparate et nous motive. Ca y'est, nous y sommes Côte Rouge.

Ce qui constitue pour tout le monde la fin des problèmes, pour moi c'est l'inverse il reste 6kms de descente pour rejoindre l'arrivée. J'aurais préféré enquiller 6 kms de montée, tellement j'appréhende de devoir réaliser la descente.
La descente est pentu et je n'arrive absolument pas à dérouler, résultat je perds au moins 30 places.

J 'alterne le vite, le moins vite, la marche, mais aucune des solutions ne représente un repos.

Nous entendons au loin le speaker , la descente devient du faux plat descendant, mais je n'arrive plus à courir. J'alterne la marche et le footing léger, avec des sensations de chair de poule, je pense que le coup de chaud n'est pas loin. Je m'hydrate même si l'envie n'y est pas. Des habitants nous ont mis à disposition de l'eau, je m'asperge gaiement.

Ca y est il reste 1 km, la traversée du camping et j'y suis. Mais rien à faire, je n'arrive pas à tout lacher. Je n'ai plus de jus.
Je marche...
La foule devient dense et nous encourage. Je suis seul, une femme me demande si j'ai des crampes. Je répond non, je suis mort mais je n'ai pas de crampes. Elle me dit alors tu peux courir.
Je reprend pour lui faire plaisir, et la une espèce d'ovation sortie de nulle part m'encourage.
Ca réchauffe le coeur, je les remercie en levant le doigt. Passé ce groupe je reprend la marche.

Mais on ne me laissera pas de répits en scandant mon nom.

Le dernier virage est la, la ferveur est la.

Ca y 'est on franchit la ligne d'arrivée en héros.

Je reviendrais pour sur.
Cette organisation est un concentrée de gentillesse et de passion. Je passerais une bonne demi heure sous un jet d'eau au ravitaillement final. Les bénévoles sont aux petits soins.

Petite baignade et c'est parti pour un retour at home. Avec le sentiment d'avoir accompli un truc de fou.
Je finis en 05h38min16s en 254eme position, mais ça on s'en fout. Car il me restera les encouragements de la fin de parcours. Nous faisons vraiment un sport fabuleux ou le simple finisher de milieu de tableau a l'impression d'avoir gagner la course.

Milles mercis aux spectateurs, randonneur et organisateurs et bénévoles.



L'Ardéchoise : Ardèche Verte le cyclo autrement

Après un grand silence, retour sur une organisation bien connu dans la région. L'Ardéchoise.
Cet événement créée en 1992 rassemble chaque année plus de 10000 passionnées de vélo de divers horizons.
J'avais déjà essayé la version cyclo sportive, au final peu intéressant car ne permettant pas de profiter pleinement de l'ambiance et du dévouement de l'organisation.
Cette année, c'est parti pour l'Ardèche Verte. La rando (la vraie) en ouverture de l'évenement le mercredi 17 juin.
Nous partons en famille sur le parcours Cance 90kms et 1802m de D+. Avec l'objectif de passer un bon moment. Le parcours présente 4 ascensions au départ de St-Félicien.

Arrivée sur place à 07h30, il y a déjà du monde (mais rien à voir avec le Samedi). Les conditions météos sont satisfaisantes même si le ciel est obstrué il fait bon.
Nous voila parti sur les routes Ardèchoise en direction du Nord (nous ferons même une excursion en Haute Loire.
Nous voila sur notre première ascension en direction du Col de Juvenet 681m.


 On se dirige vers Satillieu qui constituera notre premier ravito (aucun n'aura été raté). La ferveur des habitants autour de cet événement fait plaisir à voir.



Les ravitos sont bien présentés, copieux et les bénévoles ont toujours le sourire.

5kms de descente deuxième ravitos, nous nous faisons arrêtés par un bénévole. Le ravito est obligatoire, à priori il y a du rouge.

Un petit verre plus loin, c'est reparti. On se dit qu'il va falloir faire preuve de modération. Nous sommes au kilomètres 20 et notre balance calorique est excédentaire. Il ne s'agirait pas de revenir plus lourd de 90kms de vélo.

Encore 7 kms et c'est le ravito d'Annonay. Une petite estrade ou une chorale chante, des animations sur la place du village pour les enfants. Un sacrée ravito.

Les paysages dès lors vont se transformer, nous partons direction Vanosc. Les routes se vident, l'ambiance est surprenante, on pédale, on discute. On est bien.



Ravito suivant à  Villevocance, avant la difficulté du Col de Monestier 820m.

L'ambiance est ultra sympathique, on a le droit à une chanteuse qui donne sur un air de (je me souviens plus. Mais c'était pas mal). Ce coup la c'est rosée.




Il va falloir monter jusqu'a Vanosc. Les organisateurs nous mettront donc un nouveau ravito pour 4kms de montée. L'ambiance reste la même, un réparateur de vélo est présent, un luthier et un musicien. La grimpée au village avec un pente très importante annonce la couleur.




Après une petite descente c'est parti direction Le Monestier avec un ascension régulière.


Les paysages sont vraiment splendides, je ne pensais pas que nous aurions trouver de si beau point de vue et une telle tranquillité. C'est un paradis pour cyclistes. En 6kms nous croiserons un véhicule.

Nouveau ravito au Monestier après cette difficulté. On échange, la cyclo rando a cela d'intéressant les gens parlent, on est pas sur la cyclosportive ou tout le monde se regarde du coin de l'oeil en fonction du matériel ou de la tenue. Ici on est détendu, on parle avec un groupe de femmes de 70ans qui se sont lancées dans le vélo il y a moins de 3ans. Elle se ballade et semble facile. Je me dis que tout est devant moi ;-)





La derniere ascension va piquer un peu les jambes, surtout que je l'aborde pour me faire un peu violence. Ayant eu l'impression de manger plus que ma dépense sur le vélo. Cette ascension en foret direction Saint Bonnet le Froid (Haute Loire) nous mène vers le Col des Barraques 1047m et jusqu'au Col du Rouvet à 1244m.
Nous redescendrons ensuite par le col Robert Marchand 911m pour rejoindre St Félicien.

Je recommande vivement ce type d'épreuve pour la convivialité et le partage. Je pense que l'organisation sur 2-3jours doit représenter le summun en rajoutant l’effort physique.
Bref une grand chapeau à cette organisation dont la qualité ne faiblit pas d'année en année et dont la réputation est pleinement méritée.